Capacité Thermique des Gaz Diatomiques et Gel des Degrés de Liberté
Contexte : Pourquoi la capacité thermique n'est-elle pas constante ?
La thermodynamique classique, via le théorème d'équipartitionPrincipe de la physique statistique classique qui attribue une énergie moyenne de ½kT à chaque degré de liberté quadratique d'un système à l'équilibre thermique., prédit une capacité thermique molaire à volume constant (\(C_{V,m}\)) constante pour un gaz diatomique idéal. Cependant, l'expérience montre que \(C_{V,m}\) varie considérablement avec la température, passant par plusieurs plateaux. Ce désaccord a été l'une des énigmes qui a mené au développement de la mécanique quantique. L'explication réside dans la quantification des niveaux d'énergie de rotation et de vibration : à basse température, l'énergie thermique n'est pas suffisante pour exciter ces mouvements, qui sont alors "gelés".
Remarque Pédagogique : Cet exercice vous fera calculer la capacité thermique d'un gaz diatomique (le diazote, N₂) à différentes températures. Vous verrez comment, en fonction de la température, on "active" successivement les degrés de liberté de translation, de rotation, puis de vibration, et comment cela se traduit par des sauts dans la valeur de \(C_{V,m}\).
Objectifs Pédagogiques
- Comprendre les différents degrés de liberté (translation, rotation, vibration) d'une molécule diatomique.
- Appliquer le théorème d'équipartition de l'énergie dans son domaine de validité.
- Comprendre le concept de "gel" des degrés de liberté et le rôle des températures caractéristiques.
- Calculer la capacité thermique molaire \(C_{V,m}\) en fonction des degrés de liberté actifs.
- Interpréter la courbe expérimentale de \(C_{V,m}\) en fonction de la température pour un gaz diatomique.
Données de l'étude
Modèle de la molécule de Diazote (N₂)
- Température caractéristique de rotation : \(\Theta_{\text{rot}} \approx 2.9 \, \text{K}\).
- Température caractéristique de vibration : \(\Theta_{\text{vib}} \approx 3395 \, \text{K}\).
- Constante des gaz parfaits : \(R \approx 8.314 \, \text{J}\cdot\text{K}^{-1}\cdot\text{mol}^{-1}\).
Questions à traiter
- Calculer la valeur de \(C_{V,m}\) pour N₂ à très basse température, \(T_1 = 10 \, \text{K}\).
- Calculer la valeur de \(C_{V,m}\) pour N₂ à température ambiante, \(T_2 = 300 \, \text{K}\).
- Calculer la valeur de \(C_{V,m}\) pour N₂ à très haute température, \(T_3 = 4000 \, \text{K}\).
- Expliquez l'évolution de \(C_{V,m}\) et tracez l'allure de sa courbe en fonction de la température, en indiquant les différents plateaux.
Correction : Capacité Thermique des Gaz Diatomiques et Gel des Degrés de Liberté
Question 1 : Calcul de \(C_{V,m}\) à 10 K
Principe (le concept physique)
À très basse température, l'énergie thermique disponible (\(\approx k_B T\)) est très inférieure à l'énergie requise pour exciter les premiers niveaux d'énergie de rotation et de vibration. Ces mouvements sont "gelés". Seul le mouvement de translation, qui n'est pas quantifié de la même manière, peut stocker l'énergie. La capacité thermique est donc uniquement due aux 3 degrés de liberté de translation.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le théorème d'équipartition de l'énergie stipule que chaque degré de liberté qui contribue à l'énergie de manière quadratique (comme \(\frac{1}{2}mv_x^2\) ou \(\frac{1}{2}I\omega_y^2\)) possède une énergie moyenne de \(\frac{1}{2}k_B T\). Pour une mole, cela correspond à une contribution de \(\frac{1}{2}R\) à la capacité thermique molaire. La translation dans l'espace a 3 degrés de liberté (\(v_x, v_y, v_z\)), d'où une contribution totale de \(\frac{3}{2}R\).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La première étape est toujours de comparer la température de l'étude (T) aux températures caractéristiques (\(\Theta_{\text{rot}}\) et \(\Theta_{\text{vib}}\)). Ici, \(T = 10 \, \text{K}\). On voit que \(T \gg \Theta_{\text{rot}}\) (10 K > 2.9 K) mais \(T \ll \Theta_{\text{vib}}\) (10 K << 3395 K). Donc, la rotation devrait être active, mais la vibration est clairement gelée. La translation est toujours active.
Normes (la référence réglementaire)
Les valeurs des constantes fondamentales comme la constante de Boltzmann (\(k_B\)) et la constante des gaz parfaits (\(R = N_A k_B\)) sont régulièrement mises à jour et publiées par le CODATA (Committee on Data for Science and Technology).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On considère le diazote comme un gaz parfait, ce qui signifie qu'on néglige les interactions intermoléculaires. L'énergie interne ne dépend alors que de la température. On suppose aussi que les degrés de liberté sont complètement gelés ou complètement actifs (modèle des "sauts brusques"), ce qui est une simplification du comportement réel continu.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Contribution de la translation à la capacité thermique molaire :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(R \approx 8.314 \, \text{J}\cdot\text{K}^{-1}\cdot\text{mol}^{-1}\)
- Degrés de liberté de translation actifs : 3
- Degrés de liberté de rotation et vibration : considérés comme gelés.
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul de la capacité thermique :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
À 10 K, la molécule de N₂ se comporte comme un gaz parfait monoatomique (comme l'hélium ou l'argon). Sa structure diatomique est "invisible" du point de vue de la capacité thermique car ni la rotation ni la vibration ne peuvent être excitées.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette première question établit la base de référence de la capacité thermique. C'est la valeur minimale que \(C_{V,m}\) peut prendre tant que la substance reste un gaz. Toute valeur supérieure sera due à l'activation d'autres degrés de liberté.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Ne pas appliquer aveuglément la formule classique \(\frac{5}{2}R\) ou \(\frac{7}{2}R\) sans vérifier si la température justifie l'activation des degrés de liberté de rotation et de vibration. La comparaison \(T\) vs \(\Theta\) est primordiale.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 2 : Calcul de \(C_{V,m}\) à 300 K
Principe (le concept physique)
À température ambiante (300 K), l'énergie thermique est bien supérieure à l'énergie nécessaire pour exciter la rotation (\(T \gg \Theta_{\text{rot}}\)). Les degrés de liberté de rotation sont donc "dégelés" et contribuent pleinement à la capacité thermique. Cependant, la température est encore très inférieure à la température caractéristique de vibration (\(T \ll \Theta_{\text{vib}}\)), qui reste donc gelée. La capacité thermique totale est la somme des contributions de la translation et de la rotation.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Une molécule linéaire comme N₂ n'a que 2 degrés de liberté de rotation. On peut imaginer une rotation autour de l'axe y et de l'axe z (si la molécule est sur l'axe x). La rotation autour de son propre axe (x) est négligée car les atomes sont considérés comme des points et le moment d'inertie par rapport à cet axe est quasi nul. Chaque degré de liberté de rotation contribue pour \(\frac{1}{2}R\), soit une contribution totale de \(R\).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : C'est le premier "saut" de la capacité thermique. En passant de très basse température à la température ambiante, on ajoute la contribution de la rotation. La capacité thermique totale passe donc de \(\frac{3}{2}R\) à \(\frac{3}{2}R + R = \frac{5}{2}R\). C'est la valeur la plus couramment rencontrée pour les gaz diatomiques dans les exercices de thermodynamique de base.
Normes (la référence réglementaire)
Les données spectroscopiques (par exemple, par spectroscopie micro-ondes) permettent de mesurer très précisément les écarts entre les niveaux d'énergie de rotation des molécules. Ces mesures expérimentales sont utilisées pour calculer les températures caractéristiques de rotation avec une grande exactitude.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On utilise le modèle du "rotor rigide", c'est-à-dire qu'on suppose que la distance entre les deux atomes d'azote ne change pas lorsqu'ils tournent. On suppose également que la rotation est complètement dégelée (\(T \gg \Theta_{\text{rot}}\)) et que la vibration est complètement gelée (\(T \ll \Theta_{\text{vib}}\)).
Formule(s) (l'outil mathématique)
Capacité thermique totale :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(R \approx 8.314 \, \text{J}\cdot\text{K}^{-1}\cdot\text{mol}^{-1}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Cette valeur de \(\approx 20.8\) J/K·mol est la valeur expérimentale mesurée pour le diazote et de nombreux autres gaz diatomiques (O₂, H₂) à température ambiante. Cela confirme la validité du modèle quantique et du gel du degré de liberté de vibration dans ces conditions.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette question illustre le comportement des gaz diatomiques dans les conditions les plus courantes (notre environnement quotidien). Elle montre pourquoi la thermodynamique classique simple (\(C_V = \frac{7}{2}R\)) échoue et pourquoi une approche quantique est nécessaire.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Ne pas oublier qu'une molécule linéaire a 2 degrés de liberté de rotation, tandis qu'une molécule non-linéaire (comme H₂O) en a 3. L'application de l'équipartition donne donc des résultats différents pour ces deux types de molécules.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 3 : Calcul de \(C_{V,m}\) à 4000 K
Principe (le concept physique)
À très haute température, l'énergie thermique est bien supérieure à l'énergie des quanta de vibration (\(T > \Theta_{\text{vib}}\)). Le degré de liberté de vibration est à son tour "dégelé" et contribue à la capacité thermique. La capacité thermique totale est alors la somme des contributions des 3 modes : translation, rotation et vibration.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La vibration d'une molécule diatomique est modélisée comme un oscillateur harmonique. Ce mouvement possède deux termes d'énergie quadratiques : l'énergie cinétique de vibration et l'énergie potentielle élastique (\(\frac{1}{2}kx^2\)). Selon le théorème d'équipartition, chaque terme apporte \(\frac{1}{2}R\), soit une contribution totale de \(R\) pour la vibration. La capacité thermique totale atteint donc sa limite classique : \(C_{V,m} = \frac{3}{2}R + R + R = \frac{7}{2}R\).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : C'est le deuxième et dernier "saut" de la capacité thermique pour une molécule diatomique. On ajoute la contribution de la vibration (\(R\)) à la valeur précédente. La capacité thermique atteint alors le plateau final prédit par la thermodynamique classique.
Normes (la référence réglementaire)
Les températures caractéristiques de vibration sont déterminées par spectroscopie infrarouge (IR). L'absorption de photons IR excite les transitions vibrationnelles, et la fréquence d'absorption \(\nu\) est directement liée à \(\Theta_{\text{vib}}\) par la relation \(\Theta_{\text{vib}} = h\nu/k_B\).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On utilise le modèle de l'oscillateur harmonique, qui suppose que la force de rappel est proportionnelle à l'élongation de la liaison. On suppose aussi que la température est suffisamment élevée pour que la vibration soit pleinement active (\(T \gg \Theta_{\text{vib}}\)). Enfin, on néglige les effets de dissociation de la molécule qui peuvent survenir à de très hautes températures.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Capacité thermique totale à haute température :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(R \approx 8.314 \, \text{J}\cdot\text{K}^{-1}\cdot\text{mol}^{-1}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Réflexions (l'interprétation du résultat)
À 4000 K, la capacité thermique de N₂ atteint la valeur prédite par la physique classique. Tous les degrés de liberté (translation, rotation, vibration) sont actifs et contribuent à stocker l'énergie. Le comportement quantique est masqué par la haute énergie thermique disponible.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette question montre la limite à haute température du modèle. Elle complète le tableau en montrant le comportement du gaz lorsque tous les modes de stockage d'énergie sont disponibles, rejoignant ainsi les prédictions du modèle classique d'équipartition.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Ne pas oublier que la vibration compte pour 2 degrés de liberté quadratiques (énergie cinétique + potentielle), apportant une contribution de \(R\) et non \(\frac{1}{2}R\). C'est une erreur fréquente.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 4 : Évolution de \(C_{V,m}\) avec la Température
Principe (le concept physique)
L'évolution de la capacité thermique molaire avec la température montre une série de "marches". À très basse température, seule la translation contribue (\(C_V = \frac{3}{2}R\)). Lorsque la température devient comparable à \(\Theta_{\text{rot}}\), les degrés de liberté de rotation s'activent progressivement, et \(C_V\) augmente jusqu'à un nouveau plateau à \(\frac{5}{2}R\). Puis, lorsque la température approche \(\Theta_{\text{vib}}\), les vibrations s'activent à leur tour, et \(C_V\) augmente à nouveau pour atteindre son plateau final de \(\frac{7}{2}R\).
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le modèle des "sauts brusques" est une simplification. En réalité, la contribution d'un degré de liberté ne s'active pas instantanément. Par exemple, la contribution vibrationnelle suit une fonction plus complexe (fonction d'Einstein) qui augmente progressivement de 0 (pour \(T \ll \Theta_{\text{vib}}\)) à R (pour \(T \gg \Theta_{\text{vib}}\)). Les "marches" ne sont donc pas verticales mais des pentes douces étalées sur une certaine plage de température.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Le plus important est de retenir l'ordre d'activation (Translation \(\rightarrow\) Rotation \(\rightarrow\) Vibration) et les valeurs des plateaux correspondants (\(\frac{3}{2}R \rightarrow \frac{5}{2}R \rightarrow \frac{7}{2}R\)). L'échelle de température est souvent logarithmique pour visualiser clairement ces transitions qui se produisent à des ordres de grandeur de température très différents.
Normes (la référence réglementaire)
Les bases de données thermodynamiques, comme celles du NIST, fournissent des polynômes d'interpolation (polynômes de Shomate) qui décrivent précisément la variation de \(C_p\) (et donc de \(C_V\)) avec la température pour des milliers de substances, en se basant sur des données expérimentales et des calculs de mécanique statistique.
Hypothèses (le cadre du calcul)
Le tracé qualitatif suppose que les températures caractéristiques de rotation et de vibration sont très éloignées l'une de l'autre, ce qui est le cas pour la plupart des molécules diatomiques simples. Cela permet de voir des plateaux bien distincts.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Évolution schématique :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Résultats des questions 1, 2 et 3.
Calcul(s) (l'application numérique)
Il s'agit d'un résumé qualitatif des résultats précédents, qui sera représenté graphiquement ci-dessous.
Représentation Graphique
Réflexions (l'interprétation du résultat)
La courbe montre de manière visuelle l'un des premiers grands succès de la mécanique statistique quantique : expliquer un comportement macroscopique (la capacité thermique) qui était inexplicable par la physique classique, en se basant sur la nature discrète (quantifiée) des niveaux d'énergie microscopiques.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Cette question de synthèse permet de relier les calculs ponctuels des questions précédentes en une vue d'ensemble cohérente. Le graphique est un outil pédagogique puissant pour visualiser et mémoriser le phénomène du gel des degrés de liberté.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Ne pas dessiner des sauts parfaitement verticaux. La transition entre les plateaux est progressive. De plus, l'échelle de l'axe des températures est souvent logarithmique pour pouvoir représenter des phénomènes qui se passent à quelques Kelvins et à plusieurs milliers de Kelvins sur le même graphique.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Outil Interactif : Calculateur de Capacité Thermique
Modifiez les paramètres pour voir la contribution de chaque degré de liberté.
Paramètres de la Molécule
Contributions à C_V,m / R
Pour Aller Plus Loin : Molécules Polyatomiques
Complexité croissante : Pour les molécules polyatomiques, le principe reste le même mais le nombre de degrés de liberté augmente. Une molécule non-linéaire de N atomes possède 3 degrés de liberté de translation, 3 de rotation, et 3N-6 de vibration. Une molécule linéaire de N atomes possède 3 degrés de translation, 2 de rotation, et 3N-5 de vibration. Le calcul de la capacité thermique devient alors une somme sur tous ces modes de vibration, chacun avec sa propre température caractéristique.
Le Saviez-Vous ?
La catastrophe de l'ultraviolet, un autre échec de la physique classique, est conceptuellement liée au gel des degrés de liberté. Le théorème d'équipartition, appliqué aux ondes électromagnétiques dans une cavité, prédisait qu'un corps noir devrait émettre une énergie infinie, ce qui est absurde. La solution de Planck, qui a quantifié l'énergie des oscillateurs électromagnétiques (\(E=h\nu\)), a résolu ce problème et a marqué la naissance de la mécanique quantique.
Foire Aux Questions (FAQ)
Pourquoi la contribution de la vibration est-elle de \(R\) et non \(\frac{1}{2}R\) ?
Un degré de liberté de vibration dans le modèle de l'oscillateur harmonique possède deux termes d'énergie qui dépendent du carré d'une variable : l'énergie cinétique (\(\propto v^2\)) et l'énergie potentielle (\(\propto x^2\)). Chacun de ces termes reçoit \(\frac{1}{2}k_B T\) d'énergie selon le théorème d'équipartition, pour un total de \(k_B T\) par oscillateur, soit une contribution de \(R\) à la capacité thermique molaire.
Le modèle est-il le même pour H₂ ?
Qualitativement oui, mais H₂ est un cas particulier. En raison de sa très faible masse, sa température caractéristique de rotation (\(\Theta_{\text{rot}} \approx 88\) K) est inhabituellement élevée. Le "dégel" de sa rotation se produit donc à une température beaucoup plus haute que pour les autres gaz diatomiques, et le premier plateau à \(\frac{3}{2}R\) est observable sur une plus large plage de température.
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. La capacité thermique molaire à volume constant d'un gaz diatomique à une température T telle que \(\Theta_{\text{rot}} \ll T \ll \Theta_{\text{vib}}\) est :
2. Si on compare deux molécules diatomiques, N₂ (\(\Theta_{\text{vib}} \approx 3395\) K) et Cl₂ (\(\Theta_{\text{vib}} \approx 808\) K), à 1000 K :
- Degré de Liberté
- Une coordonnée indépendante nécessaire pour décrire l'état d'un système. En thermodynamique, cela correspond à une façon pour une molécule de stocker de l'énergie (translation, rotation, vibration).
- Théorème d'Équipartition
- Principe de la physique statistique classique qui attribue une énergie moyenne de \(\frac{1}{2}k_B T\) à chaque degré de liberté dont l'énergie est une fonction quadratique d'une coordonnée.
- Température Caractéristique
- Température (\(\Theta = \Delta E / k_B\)) à laquelle l'énergie thermique (\(k_B T\)) devient comparable à l'écart énergétique (\(\Delta E\)) entre les niveaux quantiques d'un mouvement (rotation ou vibration). Elle marque la zone de "dégel" du degré de liberté.
- Capacité Thermique Molaire (\(C_{V,m}\))
- Quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une mole de substance de un Kelvin, à volume constant. Elle mesure l'aptitude d'une substance à stocker l'énergie interne.
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